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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/217

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7° La dernière bataille entre les troupes et les insur- gés ayant été livrée le 25 de novembre à St-Charles, date oîi l’insurrection avait été complètement étouffée dans le sud, comment se fait-il que le Dr. Chénier s’opi- niatrait encore et n’engageait pas les insurgés de St-Eus- tache à mettre bas les armes ?

8» Le Dr. Chénier ne savait-il pas qu’après la bataille de St-Charles, le district de Montréal et le comté des Deux-Montagnes avaient été mis sous la loi martiale ? Ne savait-il pas aussi que le peuple s’assemblait alors dans les villes et les campagnes pour protester contre la rébellion ? Ne savait-il pas que les chefs, M. Papineau et le Dr. O’Callaghan, étaient opposés à la prise des armes ? Au moins, c’est le Dr. O’Callaghan qui l’affirme dans sa lettre adressée à M. Gameau. Cependant, il ne voulait pas lâcher pie d.

90 Cette folle obstination de vouloir, seul, tenir en échec avec quelques centaines d’hommes mal armés et mal disciplinés une armée régulière, peut-elle être excu- sée ? Non, et on a beau dire, le Dr. Chénier ne pouvait ignorer la déroute complète de ses partisans dans le sud ; néanmoins, il continua à maintenir son camp ou sa faible armée en effervescence et dont la plupart par la force et les menaces. Enfin vingt-ei-un jours après la bataille de St-Denis, et dix-neuf grands jours et dix-neuf grandes nuits après la défaite de St-Charles, et dans un temps oîi le pays protestait contre la révolte, il osa faire massa- crer ses malheureux compatriotes à St-Eustache !

loo Est-ce parce que sa tête étant mise à prix, il 11