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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/250

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son héritage, et aujourd’hui nous avons, ainsi que vous, le bonheur de voir que ce Dieu de bonté a écouté favorablement nos humbles prières.»

Comme l’autorité cléricale n’a pas été étrangère et in ? différente aux événements de 1837, vu qu’elle a manifesté énergiquement dans le temps son opinion par son intervention sage et judicieuse, en publiant des mandements auxquels la rébellion devait se soumettre, l’occasion est donc favorable ou opportune aujourd’hui pour en parler.

Si les circulaires épiscopales émanées de nos supérieurs n’ont pas été strictement écoutées, la cause ne peut en être attribuée ou reprochée aux évêques et aux prêtres ; car tout le monde sait que la hiérarchie ecclésiastique et les prêtres condamnaient la rébellion de 1837.

Si nos sommités religieuses et nos prêtres n’ont pu empêcher la révolte ou s’ils n’ont pu maîtriser complètement les passions des chefs et de ceux qu’ils avaient gagnés à marcher avec eux, ils ont du moins tempéré et dompté la chaleur d’un grand nombre ; et qui oserait nier, que les instructions et conseils donnés du haut de la chaire dans tous les diocèses n’ont pas contribué puissamment à éloigner du parti de la violence et du soulèvement contre les autorités établies, une partie notable des révoltés ?

D’ailleurs, quelle a toujours été l’attitude du clergé vis-à-vis du gouvernement du Canada et de celui même de la métropole ? De tout temps, depuis la conquête