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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/275

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marché sur St-Benoît après le désastre de St-Eustache, on l’eût donc accusée de tout ce que cette paroisse eut à essuyer ? Comme on le voit, cette accusation eut été plus qu’injuste. D’ailleurs et comme le dit M. l’abbé Paquin, l’on ne doit pas plus accuser Sir John Colborne des excès qui furent commis à St-Benoit qu’il ne faut blâmer un général ou un capitaine pour les violences que des soldats peuvent commettre à leur insu, contre leur volonté et dans un moment d’effervescence.

Le fait seul que mon père a eu la garde du village de St-Eustache, prouve que sa compagnie de volontaires ne faisait point partie intégrante de l’armée, et qu’il était digne d’occuper la position que Sir John Colborne lui avait confiée.

Enfin, qui sait si parmi les loyaux de St-Eustache et qui ne revinrent dans leurs demeures qu’après la bataille, il n’y en a pas eu ou d’autres domiciliés dans d’autres paroisses voisines qui ne se soient pas portés à exercer les représailles dont parle M. Paquin dans ses Mémoires ?

Alors n’accusons donc personne en particulier et jetons un voile sur les outrages et sur les excès commis par les rebelles comme sur les représailles qu’ils provoquèrent ; car quel est celui des révoltés ou des insurgés qui pourrait dire que, avant et après la bataille, il n’y a pas eu com- pensation ? Assez sur ce triste sujet et n’en parlons plus.

6° Parce que la guerre civile ou la révolution est le plus grand des fléaux qui puisse atteindre ou frapper une nation, et un parti qui s’en fait l’instigateur est bien cou-