Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/301

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" l’armée absente, car on ne s’attendait nullement à être " attaqué ce Jour-là ; les soldats de Girod s’étaient répan- " dus dans les diverses côtes pour aller piller et aller " chercher du renfort, pour l’attaque projetée sur St " Martin, pour la nuit suivante. Messieurs Paquin et " Désèves se trouvaient au village lorsque l’alarme fut " donnée."

M. Paquin raconte au long que les patriotes ne sont entrés dans l’église qu’après s’être aventurés sur la glace pour venir attaquer notre compagnie de volontaires, et il était alors entre midi et une heure. M. Paquin ajoute : " A onze heures et trois quarts, les troupes étaient à ua " mille environ du village, en face de la demeure de

    • Pierre Lefebvre. Ce fut là que partit le premier coup

’* de canon tiré sur Chénier et sa troupe lorsqu’ils tra- " versaient sur la glace pour aller à la rencontre des " volontaires de M. Globensky." Et le véridique Pay- riard fait commencer la bataille à neuf heures du matin. De plus, il fait tuer une dizaine de cavaliers dans une montée imaginaire ! Laissons le encore parler ; " Les troupes passèrent sur le pont de Porteous (pont " de Ste. Rose). Nous avions, la veille de la ba- " taille, dans la soirée, été scieries lambourdes du pont ; " mais nous nous étions dépêchés, nous ne les avions " pas sciées avant." Voilà encore une histoire, car les troupes ne passèrent point sur ce pont, mais bien sur la glace et à mi-chemin entre St. Eustache et Ste. Rose, et je réfère les incrédules à l’ouvrage de M, Paquin pour s’assurer du fait.