Aller au contenu

Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/347

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— 283 —

contre quelques malheureux fuyards ? Si le lecteur se le rappelle bien, la compagnie de mon père s’était arrêtée sur la rive sud opposée au village de St. Eus- tache, c’est-à-dire en face d’un hôtel tenu par M, Seers où elle devait faire étape et d’où elle ne devait pas bouger. M. W. Inglis, dans sa déclaration, raconte que tels étaient les ordres de Sir John Colborne, et que mon père eut dans ce lieu une dispute très vive avec ce capitaine Buchanan, parce qu’il voulait enfreindre les ordres du commandant, pour aller chasser quelques pauvres rebelles qui, au lieu de vouloir combattre, s’en- fuyaient à toutes jambes.

Faudrait-il ausci mentionner la dispute animée qu’eut encore mon père avec les soldats et quelques volon- taires étrangers à St. Eustache, pour les empêcher de faire brûler tout le village ?... Non, parce qu’il ne faut pas oublier que, à part la compagnie de mon père, re- crutée dans St. Eustache, il y avait plusieurs autres com- pagnies de volontaires ; entre autres, celles de Montréal, de St. André, du Gore et d’autres lieux, qui prirent part à la bataille de St. Eustache, le 14 de décembre 1837, et il ne faut pas les confondre avec celle de mon père, quoique je ne désire point les accuser ; mais assez sur ces faits particuliers et bien d’autres que je pou-rais citer, et passons à quelques considérations avec les- quelles je terminerai mon ouvrage.

Comme déduction des déclarations de M. J. L. de Bellefeuille, de M. Inglis et de celles des autres citoyens