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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/350

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prouver, je ne remonterai pas plus haut qu’aux premiers jours de la colonie ^ous la domination anglaise.

Comme on le sait, les Canadiens-français prêtèrent le serment d’allégeance à l’Angleterre en l’année 1763. Cependant, onze années à peine après, et quoique à cette époque ils fussent assujétis, parfois, à un pouvoir arbitraire et oppressif, ils ne voulurent pas prêter l’oreille aux appels et aux promesses séduisantes des anciennes colonies anglaises en Amérique, qui, en 1774 et 1775, voulaient les entraîner avec elles à secouer (disaient-elles) le joug de la métropole.

L’histoire est là pour nous dire ce que le congrès des Etats-Unis essaya, tant en 1774 qu’en 1775, pour soulever la population française et lui prouver qu’elle devait conquérir sa liberté. Mais le clergé avec les seigneurs et la bourgeoisie repoussèrent les ofifres pres- santes et réitérées des anglo-américains rebelles, et ils se mirent à la tête de leurs nationaux pour combattre et repousser les forces des provinces révoltées qui avaient envahi le Canada.

Washington, Montgomery, le comte d’Estaing, ainsi que Lafayette, nouèrent aussi des intrigues secrètes et même ouvertes en ce pays et firent tous leurs efforts pour s’attirer la sympathie des Canadiens-français et les pousser à la révolte, mais ils échouèrent. Les Cana- diens préférèrent rester fidèles à leur nouveau roi plutôt que de se joindre à des colonies rebelles qui nourris- saient des sentiments de républicanisme.

Pourtant, si les Canadiens l’eussent voulu, particuliè-