Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/354

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tants de la province de Québec, Dès l’année 1864, j’ai écrit dans le journal de notre comté des articles deman- dant cette union féconde, et toujours vous m’avez vu au mileu de vous défendre cette même idée ; l’année der- nière encore j’écrivais dans un journal de Montréal pour soutenir la même thèse, pour démontrer que l’union entre nous était, plus que jamais, utile, nécessaire. Il me semble donc que ma candidature réalise partiellement cette pensée, c’est un puissant motif pour moi de céder aux vœux que vous voulez bien m’exprimer.

Je vous dois, et je me dois à moi-même de formuler par écrit les principes qui me guideront dans la vie pu- blique. Il est vrai, Messieurs, que pour certains hommes politiques les déclarations, même écrites, ne coûtent pas plus à faire qu’à renier ; mais si vous avez été trom- pés déjà vous-mêmes, je suppose que vous me faites appel aujourd’hui parce que vous avez la ferme convic- tion que, moi, je ne vous tromperai pas, en un mot parce que vous avez confiance en ma loyauté. Voici donc mon programme, et je l’imprime afin qu’il n’y ait aucune équivoque entre nous.

I" Je suis et je resterai indépendant des hommes et des partis, n’étant ])as de ceux qui croient qu’un député indépendant soit un député suspect. Je n’irais en chambre ni par ambition, ni par spéculation, mais dans le seul but d’accomplir, exempt de tout fanatisme poli- tique, le devoir que vous m’imposez. Les promesses pompeuses des chefs de parti (rouge ou bleu) ne m’en-