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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/37

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Britannique ne permet à personne, pas même au roi, d’aller à l’encontre de la lettre de la loi."

Sur diverses demandes réitérées, faites par la Chambre au gouvernement pour obtenir des informations ou ses secrets, le même historien dit : "On aurait pu croire que cette réponse (du gouvernement) mettrait fin à la disposition inquisitive, ou curieuse de la Chambre. La session de 1829 fut plus extraordinaire peut-être que toutes celles qui l’avaient précédée, par les airs qu’elle se donna, par les pouvoirs qu’elle s’arrogea et par l’esprit qui l’anima.

"Que la détermination était toujours prise d’avance ; que la modération et la conciliation furent toujours dans la minorité, quoique la minorité ne fût pas toujours modérée, on comprendra que l’esprit dont nous parlons est l’esprit de parti. La session de 1829 fut une session d’enquêtes partiales et vindicatives. M. Papineau déclama quelquefois aussi longuement qu’inutilement."

En parlant de la session de 1830, le même historien dit : "La session de 1830 fut moins bruyante que sa devancière. Quand nous disons moins bruyante que celle de 1829, nous entendons qu’il ne résulta pas au dehors un aussi grand éclat de bruit qu’elle put faire au dedans, car, dans le fait, l’esprit de parti et de vengeance y fit preuve d’expérience et de progrès : flamboyant dans les paroles du docteur Labrie, il parut chaud et véhément dans les discours de M. Viger et sa chaleur porta M. Papineau à déclamer plus chaudement et plus fréquemment que jamais contre la dernière administration,