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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/43

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pour flatter l'amour-propre de M. Bédard, à les laisser proposer par lui. Les débats durèrent plusieurs jours, M. Papineau fit un discours dans lequel il s'abandonna à un enthousiasme républicain.

M, Nelson proposa en amendement aux résolutions de M. Bédard, "que comme la dépêche du ministre des colonies du 9 juillet 183 1, en réponse aux adresses de la chambre du 17 mars précédent, contenait une promesse solennelle du ministre de coopérer avec la chambre au redressement des principaux abus, c'était le devoir de la chambre de travailler dans l'esprit de cette dépêche, à la paix, au bien-être et au bon gouvernement du pays suivant la constitution ; que la dépêche du bureau colonial communiquée le 14 janvier dernier, confirmait les mêmes dispositions ; que l'on devrait s'occuper de l'amélioration du pays, de l'occupation des terres, des lois de propriété, de l'indépendance des juges, de l'administration de la justice, de la responsabilité des fonctionnaires, des comptes publics et de la réduction de toutes les charges inutiles. "

" Les résolutions de M. Bédard portent atteinte, dit M-Nelson, à l'existence du conseil législatif, d'un corps constitué comme l'assemblée par l'acte de 1791, elles mettent en accusation le gouverneur en chef, qui forme une autre branche de la législature, elles refusent de subvenir aux dépenses de la Province, et comportent un acte injurieux contre la mère-patrie, c'est-à-dire contre son secrétaire colonial II n'est pas nécessaire de dire que je ne puis voter pour ces résolutions."

"Je crains, ajouta M. Quesnel, qu'en nous adressant