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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/1768

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jour du sabbat, et vous ne ferez aucun travail ; mais sanctifiez le jour du sabbat comme je l’ai ordonné à vos pères.

23. Et ils n’ont pas entendu, et ils n’ont pas incliné leur oreille ; mais ils ont rendu leur cou inflexible, afin de ne pas m’entendre, et de ne pas recevoir mes instructions.

24. Et il arrivera que si vous m’écoutez, dit le Seigneur, en sorte que vous n’introduisiez point de fardeaux par les portes de cette ville au jour du sabbat, et si vous sanctifiez le jour du sabbat, si vous ne faites en ce jour aucun travail,

25. Il entrera par les portes de cette ville des rois et des princes qui s’assiéront sur le trône de David, qui seront montés sur leurs chars et sur leurs chevaux, eux et leurs princes, et les hommes de Juda, et les habitants de Jérusalem ; et cette ville sera habitée éternellement.[1]

26. Et ils viendront des villes de Juda, et des environs de Jérusalem, et de la terre de Benjamin, et des plaines, et des montagnes, et du midi, portant des holocaustes et des victimes, des sacrifices et de l’encens, et ils les apporteront en offrande dans la maison du Seigneur.[2]

27. Mais si vous ne m’écoutez pas, si vous ne sanctifiez pas le jour du sabbat, en ne portant point de fardeaux, et n’en introduisant point par les portes de Jérusalem au jour du sabbat, je mettrai le feu à ses portes ; et il dévorera les maisons de Jérusalem, et il ne s’éteindra pas.

CHAPITRE 18.


1. Parole qui fut adressée à Jérémie par le Seigneur, disant :[3][4]

  1. Jr. 17,25 : Leurs chars, leurs chevaux ; le mot leurs se trouve dans le texte hébreu où il est représenté par l’article déterminatif qui a souvent la valeur d’un pronom ; il se trouve aussi dans les Septante.
  2. Jr. 17,26 : Des plaines ; en hébreu de la Séphéla, le pays des Philistins, s’étendant depuis Jaffa jusqu’à Gaza, entre la mer Méditerranée et les montagnes de Juda.
  3. Jr. 18,1-23 : IIe partie : Confirmation de la réprobation d’Israël, chapitres 18 et 19. ― Israël rejeté comme un vase de terre brisé, chapitres 18 et 19. ― La seconde partie renferme le récit de deux actions symboliques qui montrent que la réprobation d’Israël est irrévocable. ― 1o Dieu a résolu de punir Israël ; cependant tout n’est pas encore perdu et il peut revenir sur sa décision : le potier que va visiter Jérémie refait sous ses yeux le vase d’argile qui s’est rompu entre ses mains ; si Juda fait pénitence, le Seigneur lui pardonnera, chapitre 18, versets 1 à 11. ― Juda refuse de se convertir, versets 12 à 15 ; la vengeance est donc inévitable, versets 16 et 17 ; les coupables en veulent même aux jours du Prophète, verset 18, de sorte que, à son tour, il demande leur châtiment, versets 19 à 23. ― 2o Le lieu de la scène change. Le Prophète se rend dans la vallée de Ben Hinnom ou Topheth, au sud de Jérusalem, là où les idolâtres avaient commis un de leurs plus grands crimes, celui des sacrifices d’enfants, brûlés en l’honneur de Moloch ou de Baal. Il rappelle d’abord les crimes qui se sont commis en ce lieu, et les malheurs qui en seront la punition, chapitre 19, versets 1 à 9 ; puis, en signe de la désolation qui doit frapper d’une manière définitive Jérusalem, véritable Topheth, il brise un vase de terre qui ne peut plus être réparé, versets 10 à 13. Après cela, il se rend dans le parvis du temple et y répète les mêmes menaces prophétiques, versets 14 et 15.
  4. Jr. 18,1 : Disant. Voir sur ce mot, Jérémie, 1, 4.