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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/201

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24. Cinq cents sicles de casse au poids du sanctuaire et une mesure de hin d’huile d’olive ;[1]

25. Et tu feras de l’huile sainte d’onction, essence composée selon l’art d’un parfumeur.

26. Puis tu en oindras le tabernacle de témoignage, l’arche du testament,

27. La table avec ses vases, le chandelier et ses ustensiles, les autels du parfum à brûler,

28. Et de l’holocauste, et tous les objets qui appartiennent à leur service.

29. Et tu sanctifieras toutes ces choses, et elles seront très saintes : celui qui les touchera sera sanctifié.

30. Tu oindras Aaron et ses fils, et tu les sanctifieras, afin qu’ils exercent les fonctions du sacerdoce pour moi.

31. Et aux enfants d’Israël aussi tu diras : Cette huile d’onction me sera consacrée en vos générations.

32. Aucune chair d’homme n’en sera ointe, et tu n’en feras point d’autre selon sa composition, parce qu’elle a été sanctifiée, et elle sera sainte pour vous.

33. Un homme quelconque qui en composera de pareille et qui en donnera à un étranger, sera exterminé du milieu de son peuple.

34. Le Seigneur dit encore à Moïse : Prends des aromates, du si acte, de l’onyx, du galbanum odoriférant et de l’encens le plus luisant, toutes ces choses seront de même poids,[2]

35. Et tu feras un parfum à brûler composé selon l’art d’un parfumeur, mêlé avec soin, pur et très digne de sanctification.

36. Et lorsqu’en les broyant tu

    c’est-à-dire deux cent cinquante sicles ou 3 kilo ½ de cinnamome, canne. « La canne odorante est un roseau connu par les botanistes sous le nom de calamus aromaticus, et le cinnamome est l’écorce du cinnamomum verum. » (E. RIMMEL). ― Pour la myrrhe, voir aussi Psaumes, note 44.8.

  1. Ex. 30,24 : Cinq cents sicles ou 7 kilogrammes de casse, écorce du cinnamomum casia.
  2. Ex. 30,34 : Du stacté, gomme odorante du styrax officinalis. ― De l’onyx. « La version la plus accréditée représente l’onyx comme la coquille d’un poisson habitant les marais de l’Inde et qui devait son odeur au nard dont il se nourrissait. Ce poisson se trouvait aussi dans la mer Rouge, dont les Hébreux le tiraient sans doute. L’écaille blanche et transparente qui le renfermait ressemblait à un ongle humain, ce qui lui fit donner le nom d’onyx. Onyx en grec signifie ongle. » (E. RIMMEL). ― Du galbanum, résine tirée par incision de la ferula, arbuste qui croît en Syrie, en Arabie et en Abyssinie. ― De l’encens, résine tirée d’un arbre de l’Arabie heureuse et de l’Inde, arbor thuris. ― De l’encens le plus luisant. « L’encens est une gomme-résine obtenue par incision d’une térébinthacée nommée par les anciens Thurifera et par les modernes Bosweillia Thurifera. Cet arbuste est originaire d’Arabie ; c’était, du temps de Virgile, le pays de Saba qui fournissait le meilleur : India mittit ebur, molles sua thura Sabæi. L’Inde nous envoie l’ivoire et Saba ses encens… On distingue deux sortes d’encens : le meilleur, l’encens mâle, est rond, blanc, onctueux, et s’enflamme facilement. L’encens femelle est mou, plus résineux et moins suave d’odeur. On les extrait tous deux en incisant l’écorce de l’arbre… L’encens brûlé seul produit une fumée âcre et peu agréable ; aussi celui qu’emploie de nos jours le culte catholique est-il mélangé avec du benjoin. » (E. RIMMEL.)