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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2261

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25. Ces paroles, ils dirent : Quelles actions de grâce rendrons-nous à Simon et à ses fils ?

26. Car il a rétabli lui-même ses frères et il a attaqué vivement les ennemis d’Israël, et les a chassés du milieu d’eux, et ils lui assurèrent la liberté, et ils écrivirent cela sur des tables d’airain, et le mirent parmi les inscriptions sur la montagne de Sion.

27. Et voici la copie de l’écrit : Au DIX-HUITIÈME jour du mois d’Elul, en l’année cent soixante et douzième, en la troisième année de Simon, grand prêtre, à Asaramel,[1]

28. Dans la grande assemblée des prêtres et du peuple, et des princes de la nation, et des anciens de la contrée, voici ce qui a été notifié : Fréquemment des combats ont été livrés dans notre contrée ;[2]

29. Mais Simon, fils de Mathathias, des fils de Jarib, et ses frères se sont livrés au péril, et ont résisté aux ennemis de leur nation, afin que leurs saints lieux fussent maintenus ainsi que leur loi ; et ils ont glorifié leur nation d’une grande gloire.[3]

30. Et Jonathas assembla sa nation, et devint leur grand prêtre, et il a été réuni à son peuple.[4]

31. Et leurs ennemis ont voulu les fouler aux pieds, et ravager leur contrée, et étendre la main sur leurs saints lieux.

32. Alors Simon a résisté et combattu pour sa nation, et il a donné beaucoup d’argent, et il a armé les hommes vaillants de sa nation ; et il leur a donné une solde ;

33. Et il a fortifié les cités de Judée et Bethsura, qui était sur les confins de Judée, où étaient les armes des ennemis auparavant, et il y a mis une garnison de soldats juifs.

34. Et il a fortifié Joppé, qui était près de la mer, et Gazara, qui est sur les confins d’Azot, où les ennemis habitaient auparavant, et il y a établi des Juifs ; et tout ce qui était propre à leur défense, il l’a mis dans ces villes.[5]

    que la réponse du peuple romain se trouve plus bas, voir 1 Machabées, 15, 16. ― On avait coutume d’envoyer ainsi à Rome des objets précieux pour le renouvellement des alliances ou pour obtenir quelque faveur. Antiochus Epiphane avait envoyé des vases d’or de 500 livres, pour renouveler son alliance avec le peuple romain ; Démétrius Ier et Tryphon, pour se faire reconnaître comme rois, envoyèrent, le premier une couronne d’or de vingt-cinq livres et le second une statue d’or de la Victoire, du même poids.

  1. I Macc. 14,27 : Elul, sixième mois de l’année sacrée, et douzième de l’année civile. Il commençait à la nouvelle lune d’août, selon les rabbins ; mais c’était plus probablement à celle de septembre. ― La troisième année du pontificat de Simon. ― Asaramel ; le grec porte Saramel, qui paraît être le nom du lieu où se tint l’assemblée mentionnée au verset suivant. La situation d’Asaramel est inconnue.
  2. I Macc. 14,28 : Fréquemment. Le mot quoniam, qui précède dans la Vulgate, est un pur hébraïsme : il n’a pour but ici que d’introduire dans le discours direct ; il répond aux mots à savoir, c’est-à-dire.
  3. I Macc. 14,29 : Jarib, nommé Joarib, voir 1 Machabées, 2, 1.
  4. I Macc. 14,30 : Il a été réuni, etc., c’est-à-dire il est mort.
  5. I Macc. 14,34 : Gazara, la même que Gazer, selon Eusèbe et saint Jérôme ; mais comme ces Pères mettent Gazer dans la tribu d’Ephraïm à trois milles de Nicopolis, la Gazara dont ils parlent ne saurait être celle-ci, qui était située sur les confins d’Azot, et par conséquent assez éloignée des frontières d’Ephraïm. ― Joppé, Jaffa, port de mer sur la Méditerranée. ― Azot. Voir plus haut, 1 Machabées, 5, 68.