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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2273

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33. Mais dès que la chose devint publique, on rapporta au roi de Perse que dans le lieu dans lequel les prêtres qui avaient été emmenés captifs avaient caché le feu sacré, avait paru une eau dont Néhémie et ceux qui étaient avec lui avaient purifié les sacrifices.

34. Or, le roi considérant et examinant soigneusement la chose, afin de vérifier ce qui s’était passé, fil bâtir en ce même lieu un temple.[1]

35. Et lorsqu’il eut vérifié ce qui s’était passé, il donna aux prêtres de grands biens, et leur fit divers présents, et les prenant de sa propre main, il les leur distribuait.

36. Or Néhémie appela ce lieu Nephtar, qui signifie purification. Mais il est appelé par la plupart Néphi.[2]

CHAPITRE 2.


1. Or on trouve, dans les écrits du prophète Jérémie, qu’il commanda à ceux qui émigraient de prendre le feu sacré, comme on l’a indiqué auparavant, et comme il avait commandé aux émigrés précédents.[3]

2. Et il leur donna la loi, afin qu’ils n’oubliassent pas les préceptes du Seigneur, et que leur esprit ne les égarât point, lorsqu’ils verraient les idoles d’or et d’argent et leurs ornements.

3. Et disant d’autres choses de cette sorte, il les exhortait à ne pas éloigner la loi de leur cœur.

4. Il était aussi marqué, dans le même écrit, comment le prophète, une réponse divine lui ayant été faite, commanda qu’on apportât avec lui le tabernacle et l’arche, jusqu’à ce qu’il fût arrivé à la montagne, sur laquelle Moïse monta et vit l’héritage de Dieu.[4]

5. Et venant là, Jérémie trouva un lieu où était une caverne ; et il y porta le tabernacle, l’arche et l’autel des parfums ; et il boucha l’entrée.

6. Or quelques-uns de ceux qui l’avaient suivi s’approchèrent ensemble, afin de remarquer le lieu, et ils ne purent le trouver.

7. Mais dès que Jérémie le sut, il les blâma, et dit : Ce lieu sera inconnu jusqu’à ce que Dieu rassemble tout le peuple, et qu’il lui soit propice ;[5]

  1. II Macc. 1,34 : Au lieu de fît bâtir en ce même lieu un temple, le grec porte : il rendit ce lieu saint, sacré, inviolable.
  2. II Macc. 1,36 : Néphi est probablement une corruption de Nephthar ; le grec lit Nephtaeï. Le mot Nephthar paraît être lui-même une corruption de Nechphar, dérivé du verbe hébreu câphar, dont on trouve (voir Deutéronome, 21, 8), la forme niccaphêr, pour nithcaphêr, qui signifie il a été expié.
  3. II Macc. 2,1 : Dans les écrits, etc. Ces écrits étaient encore entre les mains des Juifs, lorsqu’ils écrivirent cette lettre ; mais on ne les trouve plus depuis fort longtemps dans les écrits qui nous restent de Jérémie.
  4. II Macc. 2,4 : Sur laquelle Moïse, etc. Voir Deutéronome, 34, 1.
  5. II Macc. 2,7 : Ce lieu. Le mot quod, qui précède dans la Vulgate, est un pur hébraïsme. Comparer à quoniam dans 1 Machabées, 14, 28.