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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2303

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aux milliers de ses cavaliers et à ses quatre-vingts éléphants qu’il se confiait.

5. Or, étant entré en Judée, et s’étant approché de Bethsura, qui était dans un lieu étroit distant de Jérusalem de cinq stades, il attaquait cette place.[1]

6. Mais, dès que Machabée et ceux qui étaient avec lui surent que les places fortes étaient attaquées, ils conjurèrent le Seigneur avec des soupirs et des larmes, eux et toute la multitude avec eux, d’envoyer un bon ange pour le salut d’Israël.

7. Et Machabée lui-même, le premier, ayant pris les armes, exhorta tous les autres à s’exposer avec lui au péril, et à porter secours à leurs frères.

8. Et comme ils s’avançaient tous également avec un esprit résolu, apparut à Jérusalem un cavalier marchant devant eux avec un vêtement blanc, des armes d’or, et agitant une lance.

9. Alors tous ensemble bénirent le Seigneur miséricordieux, et s’animèrent d’un grand courage, prêts, non seulement à passer au travers des hommes, mais encore au travers des bêtes les plus féroces et des murs de fer.

10. Ils allaient donc bien résolus, ayant du ciel un aide, et le Seigneur qui avait pitié d’eux.

11. Or, comme des lions se précipitant impétueusement sur les ennemis, ils en tuèrent onze mille hommes de pied, et seize cents cavaliers ;

12. Pour tous les autres, ils les mirent en fuite ; mais la plupart d’entre eux échappèrent blessés et désarmés. Lysias lui-même échappa aussi, mais en fuyant honteusement.

13. Et comme il ne manquait pas de sens, considérant en lui-même la diminution qui s’était faite de ses troupes, et reconnaissant que les Hébreux étaient invincibles, lorsqu’ils s’appuyaient sur le secours du Dieu tout-puissant, il envoya vers eux,

14. Et il promit qu’il consentirait à tout ce qui serait juste, et qu’il persuaderait au roi de devenir leur ami.[2]

15. Or Machabée se rendit aux prières de Lysias, consultant en toutes choses l’intérêt public ; et tout ce que Machabée écrivit à Lysias touchant les Juifs, le roi l’accorda.

16. Car il avait été écrit aux Juifs par Lysias des lettres contenant ce qui suit : Lysias au peuple des Juifs, salut.[3]

17. Jean et Abesalom, qui avaient été envoyés par vous pour remettre vos écrits, demandaient

  1. II Macc. 11,5 : Etant entré, etc. Cette guerre est différente de celle qui est mentionnée à 1 Machabées, 6, verset 28 et suivants. Stades, ou selon la version alexandrine Schènes. Or le schène variait selon les lieux, mais le moindre valait trente stades ; ce qui s’accorde mieux avec Eusèbe et saint Jérôme qui mettent en effet la ville de Bethsura à vingt milles de Jérusalem.
  2. II Macc. 11,14 : Il persuaderait au roi de devenir leur ami. Le roi Antiochus V Eupator n’étant qu’un enfant, Lysias pouvait lui faire faire tout ce qu’il voulait.
  3. II Macc. 11,16 ; 11.22 ; 11.27 ; 11.34 : Salut (salutem). Voir 1 Machabées, 10, 18.