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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2324

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LETTRES ÉPISCOPALES.


« Monsieur et respectable Ami,

« Vous me demandez ce que je pense de votre traduction du Nouveau Testament que vous avez fait revoir à Rome. Il ne m’appartient pas d’en juger l’orthodoxie, puisque vous vous êtes adressé à un juge auquel je soumets moi-même, de la manière la plus complète, tout ce qui sort de ma plume. Je ne puis donc que vous exprimer ce que j’ai éprouvé en lisant votre traduction. Je crois, mon cher ami, que vous avez rendu un très grand service en consacrant votre talent et votre érudition si remarquable à la traduction de la sainte Écriture. Tout ce que j’ai pu lire m’a paru fort bien traduit, et l’application que vous avez mise à rendre d’une manière littérale le texte sacré ne peut, à mon avis, que mériter des éloges. Puissiez-vous mener votre grande entreprise à bonne fin !

« Adieu. Je vous renouvelle, etc.

« † Jos. Ar., Evêque de Beauvais, Noyon et Senlis. »

Dans une circulaire au clergé de son diocèse, sur l’adoption de nouveaux livres liturgiques, Son Éminence le Cardinal-Archevêque de Bordeaux dit :

« Nous saisissons cette occasion pour vous annoncer qu’une traduction française du Nouveau Testament va bientôt paraître. C’est la première de la Bible en langue vulgaire que le Saint-Siège ait approuvée après examen fait à Rome même par la Sacrée Congrégation de l’Index. Or, nous devons d’autant plus nous en féliciter, que l’auteur est un enfant du diocèse, un prêtre laborieux qui fait partie de notre chapitre depuis trente ans, et à qui nous avons donné des lettres de vicaire général honoraire, pour reconnaître les services importants qu’il a rendus à l’Église par de nombreuses et savantes publications. M. l’abbé Glaire, en effet, outre ses travaux philologiques, qui lui ont assigné un très haut rang parmi les Orientalistes, a publié, comme vous le savez, une Introduction historique et critique aux livres de l’Ancien et du Nouveau Testament, et les Livres Saints vengés : ouvrages devenus classiques, non seulement en France et dans les autres pays où l’on parle notre langue, mais encore en Italie et même au Chili ; car ils ont été traduits eu italien et en espagnol. Nous désirons donc que la traduction du Nouveau Testament de M. Glaire remplace toutes celles qui ont été tolérées dans notre diocèse jusqu’à ce jour. »

Le savant et pieux Mgr Malou, dont l’Église déplore la mort récente, écrivait à M. Glaire le 2 novembre 1860 : « Je verrai avec grand intérêt la nouvelle traduction française de la Bible que vous préparez. De toutes les traductions de la Bible en langue moderne que j’ai pu apprécier, les traductions françaises sont, sans contredit, les plus faibles et les moins satisfaisantes. Puissiez-vous combler une lacune manifeste.

« Recevez, monsieur l’abbé, l’hommage de mon respect et de mon dévouement bien sincère,

« † J. B. Évêque de Bruges. »

« Monsieur l’Abbé,

« Je vous remercie bien sincèrement de l’attention que vous avez eue de m’offrir un exemplaire de votre traduction du Nouveau Testament.

« Après l’incomparable approbation du Saint-Siège, c’est vous dire peu en vous donnant l’assurance que ma confiance et mes sympathies sont acquises à l’œuvre et à l’auteur.