Aller au contenu

Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2489

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

46. Et Joseph ayant acheté un linceul et détaché Jésus de la croix, l’enveloppa dans le linceul, le mit dans un sépulcre qui avait été taillé dans le roc, et roula une pierre à l’entrée du sépulcre.[1]

47. Or Marie-Madeleine, et Marie, mère de Joseph, regardaient où on le mettrait.

CHAPITRE 16.


1. Lorsque le sabbat fut passé, Marie-Madeleine, et Marie, mère de Jacques, et Salomé, achetèrent des parfums pour venir embaumer Jésus.[2]

2. Ainsi parties de grand matin, le premier jour de la semaine, elles arrivèrent au sépulcre, le soleil étant déjà levé.

3. Or elles se disaient l’une à l’autre : Qui nous ôtera la pierre de l’entrée du sépulcre ?[3]

4. Mais regardant elles virent la pierre ôtée ; or elle était fort grande.

5. Et entrant dans le sépulcre, elles aperçurent un jeune homme assis à droite, vêtu d’une robe blanche, et elles furent frappées d’étonnement.[4]

6. Il leur dit : Ne craignez point ;. c’est Jésus de Nazareth, le crucifié, que vous cherchez ; il est ressuscité, il n’est point ici ; voilà le lieu où on l’avait mis.

7. Mais allez, dites à ses disciples et à Pierre qu’il va devant vous en Galilée ; c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit.[5]

8. Mais elles, sortant du sépulcre, s’enfuirent, car le tremblement et la peur les avait saisies ; et elles ne dirent rien à personne, tant elles étaient effrayées.[6]

9. Or Jésus étant ressuscité le matin, au premier jour de la semaine, il apparut premièrement à Marie-Madeleine, de laquelle il avait chassé sept démons.[7]

10. Et elle alla l’annoncer à ceux qui avaient été avec lui, et qui s’affligeaient et pleuraient.

11. Mais eux entendant dire qu’il vivait et qu’il avait été vu par elle, ne le crurent pas.

  1. Marc 15,46 : Le mit dans un sépulcre. Voir Matthieu, 27, 60.
  2. Marc 16,1 : Voir Matthieu, 28, 1 ; Luc, 24, 1 ; Jean, 20, 1. ― Lorsque le sabbat fut passé ; c’est-à-dire le samedi au soir, lorsque le soleil fut couché. Le sabbat finissait au coucher du soleil. Pour accorder saint Marc avec saint Luc qui dit que ces femmes avaient préparé les parfums dès la veille du sabbat, il faut traduire ici : Elles avaient acheté des parfums ; ou bien elles achetèrent de nouveau des parfums qu’elles joignirent à ceux qu’elles avaient achetés la veille, et qui ne suffisaient pas pour embaumer comme il le faut le corps de Jésus-Christ.
  3. Marc 16,3 : La pierre de l’entrée qui servait de porte au tombeau et empêchait d’y pénétrer, la pierre qui avait reçu les sceaux.
  4. Marc 16,5 : Voir Matthieu, 28, 5 ; Luc, 24, 4 ; Jean, 20, 12. ― D’une robe blanche (stolê). Voir Luc, 15, 22.
  5. Marc 16,7 : Voir Marc, 14, 28.
  6. Marc 16,8 : À personne ; c’est-à-dire à aucune des personnes qu’elles rencontrèrent car il est constant, par saint Matthieu et par saint Luc, qu’elles en firent le rapport aux apôtres, selon le commandement qu’elles avaient reçu.
  7. Marc 16,9 : Voir Jean, 20, 16.