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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2746

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31. Et qu’Israël, au contraire, en recherchant la loi de justice, n’est point parvenu à la loi de justice.

32. Et pourquoi ? Parce que ce n’est point par la foi, mais comme par les œuvres qu’ils l’ont recherchée ; car ils se sont heurtés contre la pierre de l’achoppement,

33. Comme il est écrit : Voici que je mets en Sion une pierre d’achoppement et une pierre de scandale ; et quiconque croit en lui ne sera point confondu.[1]

CHAPITRE 10.


1. Assurément, mes frères, le désir de mon cœur et mes supplications à Dieu ont pour objet leur salut.

2. Car je leur rends ce témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais non selon la science,

3. Parce que, ignorant la justice de Dieu, et cherchant à établir la leur, ils ne sont pas soumis à la justice de Dieu.

4. Car la fin de la loi est le Christ, pour justifier tout croyant.

5. Aussi Moïse a écrit que l’homme qui accomplira la justice qui vient de la loi y trouvera la vie.[2]

6. Mais pour la justice qui vient de la foi, il en parle ainsi : Ne dis point en ton cœur : Qui montera au ciel ? c’est-à-dire pour en faire descendre le Christ :[3]

7. Ou qui descendra dans l’abîme ? c’est-à-dire pour rappeler le Christ d’entre les morts.

8. Mais que dit l’Ecriture ? Près de toi est la parole, dans ta bouche et dans ton cœur ; c’est la parole de la foi que nous annonçons.[4]

9. Parce que si tu confesses de bouche le Seigneur Jésus, et si en ton cœur tu crois que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé.[5]

10. Car on croit de cœur pour la justice, et on confesse de bouche pour le salut.[6]

11. En effet, l’Ecriture dit : Quiconque croit en lui ne sera point confondu.[7]

12. Attendu qu’il n’y a point de distinction de Juif et de Grec, parce que c’est le même Seigneur de tous, riche pour tous ceux qui l’invoquent.

  1. Rm. 9,33 : Voir 1 Pierre, 2, 7. ― Ecrit : l’Apôtre fond ensemble deux versets d’Isaïe (voir Isaïe, 8, 14 et 28, 16) qui, dans le sens littéral, se rapportent à Yahweh et à la théocratie de l’ancienne Alliance, et, dans le sens typique, au Messie. Comparer à 1 Corinthiens, 1, 23 ; Matthieu, 11, 6. ― En lui ; c’est-à-dire en celui qui est représenté par la pierre d’achoppement et de scandale.
  2. Rm. 10,5 : Voir Lévitique, 18, 5 ; Ezéchiel, 20, 11.
  3. Rm. 10,6 : Voir Deutéronome, 30, 12.
  4. Rm. 10,8 : Voir Deutéronome, 30, 14.
  5. Rm. 10,9 : Confesser que Jésus-Christ est le Seigneur et invoquer son nom, ce n’est pas seulement professer la foi en la personne de Jésus-Christ, mais cela implique de plus une croyance de toute la doctrine, et la soumission à sa loi, sans quoi l’invocation de son nom ne nous sauverait pas.
  6. Rm. 10,10 : Pour la justice ; c’est-à-dire pour obtenir la justice, pour être justifié. ― Pour le salut ; c’est-à-dire pour obtenir le salut.
  7. Rm. 10,11 : Voir Isaïe, 28, 16.