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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2754

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comme il est écrit : Les outrages de ceux qui vous outrageaient sont tombés sur moi.[1]

4. Car tout ce qui est écrit a été écrit pour notre instruction, afin que par la patience et la consolation des Ecritures nous ayons l’espérance.

5. Que le Dieu de patience et de consolation vous donne donc d’être unis de sentiments les uns aux autres, selon Jésus-Christ ;[2]

6. Afin que d’un même cœur et d’une même bouche vous rendiez gloire à Dieu et au Père de Notre Seigneur Jésus-Christ.

7. C’est pourquoi, soutenez-vous les uns les autres, comme le Christ vous a soutenus pour la gloire de Dieu.

8. Car je dis que le Christ Jésus a été le ministre de la circoncision, pour justifier la véracité de Dieu et confirmer les promesses faites à nos pères ;[3]

9. Et afin que les nations glorifiassent Dieu de sa miséricorde, selon qu’il est écrit : C’est pour cela, Seigneur, que je vous confesserai parmi les nations, et que je chanterai votre nom.[4]

10. L’Ecriture dit encore : Réjouissez-vous, nations, avec son peuple.

11. Et ailleurs : Nations, louez toutes le Seigneur ; peuples, exaltez-le tous.[5]

12. Et Isaïe dit aussi : Viendra la racine de Jessé, et celui qui s’élèvera pour gouverner les nations, et c’est en lui que les nations mettront leur espérance.[6]

13. Que le Dieu de l’espérance vous remplisse donc de toute joie et de toute paix dans votre foi, afin que vous abondiez dans l’espérance et dans la vertu de l’Esprit-Saint.

14. Pour moi, mes frères, je suis certain, en ce qui vous touche, que vous êtes pleins de charité, remplis de tout savoir, en sorte que vous pouvez vous instruire les uns les autres.

15. Cependant je vous ai écrit ceci, mes frères, avec quelque hardiesse, comme pour réveiller votre mémoire, en vertu de la grâce que Dieu m’a donnée,

16. Pour être le ministre du Christ Jésus parmi les nations ; en prêchant la sainteté de l’Evangile de Dieu, afin que l’oblation des gentils soit acceptée et sanctifiée dans l’Esprit-Saint.[7]

17. J’ai donc sujet de me glorifier auprès de Dieu, dans le Christ Jésus.

18. Car je n’ose parler d’aucune des choses que le Christ ne fait pas par moi pour amener les Gentils à l’obéissance, par la parole et par les œuvres ;

19. Par la vertu des miracles et des prodiges, par la puissance de l’Esprit-Saint ; de sorte que j’ai annoncé partout l’Evangile, depuis Jérusalem et les pays d’alentour jusqu’à Illyrie ;[8]

  1. Rm. 15,3 : Voir Psaumes, 68, 10.
  2. Rm. 15,5 : Voir 1 Corinthiens, 1, 10.
  3. Rm. 15,8 : Le Christ Jésus a été le ministre, etc. ; c’est-à-dire il a été le dispensateur et le ministre de l’Evangile à l’égard des Juifs circoncis.
  4. Rm. 15,9 : Voir 2 Rois, 22, 50 ; Psaumes, 17, 50.
  5. Rm. 15,11 : Voir Psaumes, 116, 1.
  6. Rm. 15,12 : Voir Isaïe, 11, 10.
  7. Rm. 15,16 : Dans l’Esprit-Saint : dans les sacrifices, avant d’égorger et d’offrir la victime, on la préparait par des purifications extérieures afin de la rendre agréable à Dieu : ainsi les gentils, nés dans l’impureté du paganisme, sont purifiés en entrant dans l’Eglise par l’Esprit-Saint qu’ils reçoivent avec le baptême.
  8. Rm. 15,19 : Jusqu’à l’Illyrie. L’Illyrie est le pays situé entre l’Italie, la Germanie, la Macédoine et la Thrace, entre le Danube à l’est et la mer Adriatique à l’ouest. C’était une province romaine. Saint Paul la nomma comme le point extrême où il avait à cette époque porté l’Evangile.