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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2927

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de la terre, attendant patiemment jusqu’à ce qu’il reçoive ce lui de la première et de l’arrière-saison.

8. Soyez donc patients, vous aussi, et affermissez vos cœurs ; car l’avènement du Seigneur est proche.

9. Ne vous plaignez point les uns des autres, mes frères, afin que vous ne soyez pas condamnés. Voilà que le juge est à la porte.

10. Prenez, mes frères, pour exemple de mort cruelle, de souffrances et de patience, les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur.

11. Voyez, nous appelons heureux ceux qui ont souffert. Vous avez appris la patience de Job, et vu la fin du Seigneur ; combien le Seigneur est miséricordieux et clément.[1]

12. Mais avant tout, mes frères, ne jurez ni par le ciel, ni par la terre, et ne faites aucun autre serment que ce soit. Que tout discours soit : Oui, oui ; non, non ; afin que vous ne tombiez pas sous le jugement.[2]

13. Quelqu’un de vous est-il triste ? qu’il prie. Est-il content ? qu’il chante des cantiques.

14. Quelqu’un parmi vous est-il malade ? qu’il appelle les prêtres de l’Eglise, et qu’ils prient sur lui, l’oignant d’huile au nom du Seigneur ;[3]

15. Et la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le soulagera, et s’il a des péchés, ils lui seront remis.

16. Confessez donc vos péchés l’un à l’autre, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez sauvés ; car la prière assidue du juste peut beaucoup.[4]

17. Elie était un homme semblable à nous, passible ; cependant il pria avec instance qu’il ne plût point sur la terre, et il ne plut pas pendant trois ans et six mois.[5]

18. Et il pria de nouveau, et le ciel donna de la pluie, et la terre donna son fruit.

19. Mes frères, si quelqu’un de vous s’égare de la vérité, et que quelqu’un l’y ramène,

20. Il doit savoir que celui qui ramènera un pécheur de l’égarement de sa voie, sauvera son âme de la mort, et couvrira une multitude de péchés.[6]

  1. Jacq. 5,11 : La fin du Seigneur ; c’est-à-dire, selon saint Augustin et beaucoup d’interprètes après lui, la passion et la mort du Sauveur sur la croix. D’autres l’entendent de la fin heureuse que le Seigneur accorda à Job.
  2. Jacq. 5,12 : Voir Matthieu, 5, 34.
  3. Jacq. 5,14 : Sur lui. L’apôtre emploie cette expression, parce que pendant la prière, le prêtre tenait la main étendue sur le malade. (Comparer à Matthieu, 19, 13 ; Actes des Apôtres, 6, 6) ; ou bien, parce qu’en priant, il faisait les onctions sur lui. Ce passage exprime une promulgation claire du sacrement de l’Extrême-Onction institué par Jésus-Christ.
  4. Jacq. 5,16 : L’un à l’autre ; c’est-à-dire le malade au prêtre de l’Eglise, qu’il doit appeler auprès de lui, d’après le verset 14, et qui a le pouvoir d’absoudre.
  5. Jacq. 5,17 : Voir 3 Rois, 17, 1 ; Luc, 4, 25. ― Pria avec instance ; littéralement, pria par la prière ; sorte d’hébraïsme, dont le but est, comme on l’a remarqué plusieurs fois, de donner de la force au discours.
  6. Jacq. 5,20 : Son âme ; celle du pécheur. ― Couvrira, etc. Il effacera les péchés de celui qu’il convertit en l’amenant à faire pénitence et à se confesser ; et les siens propres, parce qu’en exerçant ainsi la charité, il se rend digne de recevoir la grâce de la rémission de ses fautes.