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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2951

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de Dieu en cela qu’il a donné sa vie pour nous ; ainsi nous devons de même donner notre vie pour nos frères.[1]

17. Si celui qui a des biens de ce monde voit son frère dans le besoin, et lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeurerait-il en lui ?[2]

18. Mes petits enfants, n’aimons point de parole ni de langue, mais en œuvres et en vérité.

19. C’est par là que nous connaissons que nous sommes de la vérité, et c’est devant Dieu que nous en persuaderons nos cœurs.

20. Que si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur, et connaît toutes choses.

21. Mes bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne point, nous avons confiance en Dieu.

22. Et tout ce que nous demanderons, nous le recevrons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que ce qui lui est agréable, nous le faisons.[3]

23. Or voici son commandement : c’est que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ et que nous nous aimions les uns les autres, comme il en a donné le commandement.[4]

24. Et qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous savons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné.

CHAPITRE 4.


1. Mes bien-aimés, ne croyez point à tout esprit, mais éprouvez les esprits, s’ils sont de Dieu ; parce que beaucoup de faux prophètes se sont élevés dans le monde.[5]

2. Voici en quoi se connaît l’Esprit de Dieu : Tout esprit qui confesse que Jésus-Christ est venu dans la chair est de Dieu ;[6]

3. Et tout esprit qui détruit Jésus n’est point de Dieu, et celui-là est l’Antéchrist, dont vous avez ouï dire qu’il vient ; or il est déjà dans le monde.[7]

4. Vous, vous êtes de Dieu, mes petits enfants, et vous l’avez vaincu ; parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde.

5. Eux sont du monde, c’est pourquoi ils parlent du monde, et le monde les écoute.[8]

  1. I Jean 3,16 : Voir Jean, 15, 13.
  2. I Jean 3,17 : Voir Luc, 3, 11 ; Jacques, 2, 15.
  3. I Jean 3,22 : Voir Matthieu, 21, 22.
  4. I Jean 3,23 : Voir Jean, 6, 29 ; 13, 34 ; 15, 12 ; 17, 3.
  5. I Jean 4,1 : Eprouver les esprits, c’est, par exemple, examiner si leur doctrine est conforme à la foi catholique, à l’enseignement de l’Eglise.
  6. I Jean 4,2 : Tout esprit, etc. Ce n’est pas dire que la confession de ce point de foi seul soit dans tous les temps et dans tous les cas suffisante ; mais cela se rapporte à ce temps-là et à cette partie de la doctrine chrétienne qu’on devait particulièrement alors confesser, enseigner et maintenir contre les hérétiques qui avaient paru ; c’était la meilleure marque à laquelle on pût distinguer les vrais des faux docteurs.
  7. I Jean 4,3 : Qui détruit ou qui divise Jésus-Christ, soit en niant sa nature humaine, ou sa divinité, soit en niant qu’il soit le Messie promis et envoyé de Dieu.
  8. I Jean 4,5 : Voir Jean, 8, 47.