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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/436

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que la seule Rahab, la femme de mauvaise vie, vive avec tous ceux qui sont à elle dans sa maison ; car elle a caché les messagers que nous avons envoyés.[1]

18. Mais vous, prenez garde que vous ne touchiez à aucune des choses qui vous ont été défendues, que vous ne soyez coupables de prévarication, et que tout le camp d’Israël ne soit sous le péché, et n’éprouve de la disgrâce.

19. Ainsi, que tout ce qu’il y aura d’or et d’argent, et de vases d’airain et de fer, soit consacré au Seigneur et déposé dans ses trésors.

20. Tout le peuple donc poussant de grands cris, et les trompettes sonnant, quand la voix et le son eurent retenti aux oreilles de la multitude, les murs soudain s’écroulèrent, chacun monta par le lieu qui était vis-à-vis de lui, et ils prirent la ville.[2]

21. Et ils tuèrent tout ce qui s’y trouvait, depuis l’homme jusqu’à la femme, depuis l’enfant jusqu’au vieillard. Les bœufs aussi, et les brebis et les ânes, ils les frappèrent du tranchant du glaive.

22. Mais Josué dit aux deux hommes qui avaient été envoyés comme espions : Entrez dans la maison de la femme de mauvaise vie, et faites-la sortir, ainsi que tout ce qui est à elle, comme vous lui avez assuré par serment.[3]

23. Et les deux jeunes hommes étant entrés, firent sortir Rahab, son père et sa mère, ses frères aussi, tout ce qui leur appartenait et toute sa parenté, et les firent demeurer hors du camp d’Israël.[4]

24. Mais la ville et tout ce qui s’y trouvait, ils les brûlèrent, excepté l’or, l’argent, les vases d’airain et de fer, qu’ils consacrèrent pour le trésor du Seigneur.[5]

25. Quant à Rahab, la femme de mauvaise vie, à la maison de son père et à tout ce qu’elle avait, Josué leur conserva la vie, et ils ont habité au milieu d’Israël jusqu’au présent jour, parce qu’elle cacha les messagers qu’il avait envoyés pour explorer Jéricho. En ce temps-là, Josué fit une imprécation, disant :

26. Maudit devant le Seigneur ; l’homme qui relèvera et rebâtira la ville de Jéricho ! Que ce soit sur son premier-né qu’il en jette les fondements, et que ce soit sur le dernier de ses enfants qu’il en pose les portes.[6]

27. Le Seigneur fut donc avec Josué, et son nom se répandit sur toute la terre.[7]

  1. Josué 6,17 : Voir Josué, 2, 4 ; Hébreux, 11, 31. ― Soit anathème ; c’est-à-dire vouée à la destruction.
  2. Josué 6,20 : Voir Hébreux, 11, 30 ; 2 Machabées, 12, 15. ― Les murs, etc. Il est vraisemblable que Dieu excita tout à coup un tremblement de terre par lequel ces murs furent subitement renversés.
  3. Josué 6,22 : Voir Josué, 2, vv. 1, 14.
  4. Josué 6,23 : Voir Hébreux, 11, 31.
  5. Josué 6,24 : Voir Josué, 8, 2.
  6. Josué 6,26 : Que ce soit, etc. ; c’est-à-dire que son premier-né périsse quand on jettera les fondements de la nouvelle Jéricho, et son dernier-né lorsqu’on en posera les portes. C’est une prophétie qui s’est vérifiée sous le règne d’Achab, en la personne de Hiel et de ses fils, Abiran et Ségub. Voir 3 Rois, 16, 34.
  7. Josué 6,27 : Voir à la fin du volume la note 12 sur l’explication naturelle du passage du Jourdain et de la prise de Jéricho.