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Page:Labé - Œuvres, t. 1-2, éd. Boy, 1887.djvu/126

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ESCRIZ


En contemplacion de D. Louïze Labé.



Quel Dieu graua cette mageſté douce
 En ce gay port d’une pronte allegreſſe ?
 De quel liz eſt, mais de quelle Deeſſe
 Cette beauté, qui les autret dejſtrouſſe ?
Quelle Syrene hors du ſein ce chant pouſſe,
 Qui deceuroit le caut Prince de Grece ?
 Quels ſont ces yeus, mais bien quel Trofee eſt ce,
 Qui tient d’Amour l’arc, les trets & la trouſſe ?
Ici le Ciel libéral méfait voir
 En leur parfait, grace, honneur, & ſauoir,
 Et de vertu le rare témoignage :
Ici le traytre Amour me veut ſurprendre :
 Ah ! de quel feu brule un cœur ia en cendre ?
 Comme en deus pars ſe peut il mettre en gage ?

P. D. T.

À D. Louïze Labé, ſur ſon portrait.



Iadis un Grec ſus une froide image,
 Que conſacra Praxitèle à Cyprine,
 Rafrechiſſant ſon ardente poitrine
 Rendit du maitre admirable l’ouurage.