Pour voir ma Muſe animee,
Qui de ſa robuſte main
Hauſſera ta renommée,
Trop mieus que ce vieil Rommein,
Qui ſa demeure ancienne,
La terre Saturnienne
Delaiſſa pour ta beauté,
À fin qu’à toy rigoureuſe
Il fut hoſtie piteuſe
En ſa ferme loyauté.
La Muſe docte diuine
Du vieillard audacieus,
Par le vague s’achemine
Pour t’enleuer iuſqu’aus Cieus :
Mais la Parque naturelle
Dens les Iberiens chams
Courut deſemplumer l’aile
De ſes pleurs, & de ſes chants :
Enuoyant en ſa vieilleſſe,
Malſeant en ta ieuneſſe,
Son corps, au tombeau ombreus :
Et ſon ame enamouree
En l’obſcure demouree
Des Royaumes tenebreus.
Dieus des voûtes eſtoilees,
Qui en perdurable tour
Retiennent emmantelees
Les terres, tout à l’entour :
Permetez moy que ie viue