Auec la fleur, en laquelle
Hiacinte renouuelle
Son nom apres ſon treſpas.
Le ruiſſeau de cette ſourſe
À par foy s’ebanoyant,
D’une foible & lente courſe
Deça dela tournoyant
Faiſoit une protraiture
Du lieu ou fut renfermé
Le monſtre contre nature
En Paſiphaë formé :
Puis ſon onde entrelaſſee,
De longues erreurs laſſee
Par un beau pré s’eſpandoit :
Ou maugré toute froidure
Vne plaiſante verdure
Eternelle elle rendoit.
Titan laſſant ſa campagne
Peu à peu ſous nous couloit,
Et dens la tiède eau’ d’Eſpagne
Son char il deſateloit :
Quand en ce lieu de plaiſance
Louïze eſtoit pour un ſoir,
Qui cherchant reſiouiſſance
Près la font ſe vint aſſoir :
Elle ayant aſſez du pouce
Taté l’harmonie douce
De ſon lut, ſentant le ſon
Bien d’accord, d’une voix franche