rus en 1557), offre une particularité très curieuse. On la reconnaîtra aisément en remarquant la place occupée par la lettre O. Voici le sonnet imprimé dans les œuvres de Magny :
O beaux yeux bruns, o regards deſtournez,
O chauds ſoupirs, o larmes eſpandues,
O noires nuits vainement attendues,
O iours luiſans vainement retournez ;
O triſtes plaints, o deſirs obſtinez,
O temps perdu, o peines deſpendues,
O mille morts en mille rets tendues,
O pires maux contre moy deſtinez ;
O pas eſpars, o trop ardente flamme,
O douce erreur, o penſers de mon âme,
Qui çà, qui là, me tournez nuit & iour ;
O vous mes yeux, non plus yeux, mais fontaines,
O Dieux, o cieux, o perſonnes humaines,
Soyez, pour Dieu, teſmoins de mon amour !
Un pari avait dû s’engager pour continuer le sonnet de Louise Labé en conservant dans les tercets une place déterminée à un certain nombre d’o.
P. 94, v. 23. — À remarquer le bizarre enlacement des rimes des tercets du IIIe sonnet.
P. 110, v. 4. — Quelques éditions portent vel manis Euan. C’est évidemment une faute d’impression.