1564, Gaspard de Saillans, qui était alors âgé d’environ 55 ans, et qui avait été déjà marié, en premières noces, à Catherine de la Colombière et, en secondes noces, à Romane de Charreton, veuve d’un docteur ès lois.
Saillans a écrit, entre autres ouvrages, un volume intitulé : Premier livre de Gaspard de Saillans, gentilhomme citoyen de Valence, en Dauphiné : Le contenu duquel et des deux autres qui s’ensuivront se trouvera cy derrière. À Lyon Jacques de la Planche. 1569. Breghot du Lut, dans ses Nouveaux Mélanges (p. 51.), dit, après avoir remarqué que l’ouvrage n’existait plus dans la bibliothèque de M. Adamoli : « La perte de ce volume est très digne de regret, et il paraît difficile de la réparer. Nous n’en connaissons d’exemplaire nulle part. » Un bibliophile d’Aix en Provence, M. le marquis de Lagoy, a bien voulu laisser consulter pour moi l’exemplaire que contient sa magnifique bibliothèque ; mais le résultat de cet examen n’a pas répondu aux espérances qu’avaient fait naître l’appréciation de Breghot et la note du catalogue Adamoli. Le livre de Saillans est presque tout entier consacré à « l’entreprise de son mariage » et à tout ce qui suivit. Comme étude de mœurs, il est fort curieux à parcourir : ce mari, qui publie sa correspondance avec sa femme, — correspondance où des plaisanteries les plus gauloises alternent avec des invocations à la bonté divine, des réflexions de la morale la plus austère avec des détails d’intérieur les plus intimes et les plus complaisamment exposés, — ne laisse pas que de nous produire