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Page:Labarre - Le chant de la paix, 19xx.djvu/14

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« Le Chant de la Paix »

et comprenant sans doute notre anxiété de revoir notre chère enfant, nous expédie elle-même l’heureuse nouvelle. Malgré qu’elles vont me paraître bien longues les heures qu’il me faudra encore attendre, je suis quand même toute heureuse en songeant que ce soir je reverrai enfin ma fille chérie… »

— « Je comprends très bien votre bonheur et votre anxiété, madame ; il serait même difficile pour mol d’exprimer toute la joie que me cause son retour. Je dois vous dire également, que les heures d’attente me paraîtront interminables ».

— Je sais, mon enfant… Je n’ignore rien de l’amitié réciproque qui vous anime, c’est justement pourquoi je me suis hâtée de venir à l’instant te communiquer l’heureuse nouvelle.

— Je vous en remercie, madame… Je ne sais maintenant que faire pour vous prouver ma reconnaissance… Je suis persuadée que jamais je ne pourrai acquitter ma dette… elles sont innombrables, les bontés que vous m’avez prodiguées.

— Je t’en prie, ma chère enfant, ne parle pas ainsi ; de plus, je veux que désormais tu considères Lucia comme ta propre sœur. Je sens dans mon cœur que vous êtes mes deux enfants chéries.

Après l’avoir embrassée affectueusement, elle quitta l’appartement, laissant la jeune fille, à son tour, presque folle de bonheur et d’espoir.


CHAPITRE IV

LE RETOUR DE JEAN, L’ANGOISSANTE NOUVELLE


Depuis le retour de la baronne, le château qui avait paru à Jean Desgrives, solitaire, avait repris comme par enchantement sa gaieté coutumière. Les lustres