que je paraîtrai devant Lui… Il me pardonnera tous les crimes que j’ai pu commettre, puisque je les regrette bien sincèrement. Ayant détruit tout ce qui pourrait révéler ma véritable identité et le temps m’ayant rendu tout à fait méconnaissable, personne ne saura jamais qui je suis. Vous êtes, je vous le répète, libre d’agir comme il vous plaira… Puis complètement épuise par l’effort surhumain qu’il s’était imposé et comme s’il n’eût attendu que cet aveu pour mourir avant mène que ceux qui l’écoutaient aient pu lui prodiguer quelques paroles de consolation, sa tête retomba lourdement sur son oreiller, tandis que s’échappait de ses lèvres le dernier souffle de vie.
CHAPITRE XIX
LE SOUVENIR DE RITA REVIT DANS UN CHANT
DE PAIX. LA PUISSANCE DE DIEU.
Avec la rapidité de l’éclair qui sillonne les nues, tout Paris apprit bientôt les détails de ce triste drame. À cette époque on semblait déjà avoir oublié l’effroyable guerre qui jadis avait bouleversé la France. Les rois et les gouverneurs sensés voyaient avec terreur que la haine et l’orgueil reprenaient encore leur empire sur l’humanité, laissant présager d’autres conflits que la science de l’homme rendue presque à son apogée ferait encore plus terribles que les précédents. C’était en vain que les nations cherchaient une entente, toujours leurs plans basés sur des choses purement matérielles s’effondraient lamentablement. Le souvenir de la jeune héroïne que toute la France acclamait en ce moment, allait apporter une lumière salutaire à cette conférence de paix qui devait, ce jour-là, réunir encore une fois un représentant de toutes les nations et à laquelle devaient assister également les savants et les hauts dignitaires de l’époque.