Page:Labarthe - Le Théâtre pendant les jours du Siège et de la Commune, 1910.djvu/145

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minuit à l’Ambigu. Le 18 juin, les Folies-Dramatiques reprenaient le Canard à trois becs ; Frédérik Lemaître interprétait, à Cluny, Trente ans ou la vie d’un joueur. Les concerts Pasdeloup conviaient, le 15 juin, malgré la saison tardive, leurs auditeurs fidèles aux matinées dominicales.

L’argent est rare, le public élégant et la colonie étrangère ont fui Paris. Les recettes des théâtres sont médiocres. Le gouvernement, désireux, de son côté, de faire des économies, songe à pratiquer des coupes sombres dans le budget des beaux-arts ; on ne parle de rien moins que de réduire de 850.000 francs à 500.000 francs la subvention de l’Opéra et de supprimer purement et simplement celles allouées à l’Opéra-Comique, au Français et à l’Odéon.

L’Opéra-Comique fit, néanmoins, à ses risques et périls, sa réouverture le 3 juillet. Après le deuxième acte du Domino noir, chanté par Mlle Cicot, Montaubry et Melchissédec, Montaubry vint dire, à la mémoire d’Auber, des vers de Gallet, tandis