Page:Labarthe - Le Théâtre pendant les jours du Siège et de la Commune, 1910.djvu/17

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tenait l’affiche, le Passeur de Saint-Paul ; Régnier, Manuel, Orner, Mmes Dugué et Dica-Petit y conservaient les traditions d’exagération dramatique qu’un public moins sceptique qu’à notre époque stimulait de toute sa conviction.

On était encore aux beaux jours du Palais-Royal, aux vaudevilles de Labiche et de Gondinet, où existait l’invention comique et souvent l’esprit. Hyacinthe, Gil Pérez, Lassouche, Geoffroy, Lhéritier, Mmes Suzanne Leblanc, Delille, Alphonsine, étaient les gloires légendaires d’un théâtre dont l’apogée devient aussi lointaine que la brillante animation qui en égayait les alentours.

À la Porte-Saint-Martin, Henri Becque faisait représenter Michel Pauper, où Taillade fit une création inoubliable.

La Gaîté avec la Chatte blanche, le théâtre Cluny étaient également ouverts. Le public s’empressait aux représentations des cafés-concerts et, aux Champs-Élysées, l’orchestre Besselièvre donnait, comme tous les étés, ses auditions du soir.