Page:Labarthe - Le Théâtre pendant les jours du Siège et de la Commune, 1910.djvu/22

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ces strophes sur le théâtre même où Rachel les avait rugies avec un accent si terrible, mais la tentative a été heureuse, et l’intelligente tragédienne a compris que si le chant était le même, l’expression devait être différente. Elle y a fait prédominer l’élan héroïque et la certitude du triomphe. »

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« Quand on regarde le portrait de Mlle Georges, par Gérard, écrivait de son côté Théodore de Banville, triomphante, demi-nue, si belle qu’elle semblait véritablement de la race des dieux, on dit que Mlle Agar seule a le droit d’envier son héritage. De la grande Georges, elle n’a pas que la beauté, elle a aussi sa rapide pensée, sa fureur poétique, son incroyable vaillance. »

Le lendemain, 19 juillet, avait lieu, à l’Opéra, la représentation légendaire où Marie Sasse chantait aussi la Marseillaise. L’apparition de la grande cantatrice, un drapeau à la main, le frisson électrique qui secoua la salle ont souvent été