Page:Labarthe - Le Théâtre pendant les jours du Siège et de la Commune, 1910.djvu/34

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nombre de jeunes premiers de nos théâtres sont appelés pour servir dans la garde mobile, les directeurs sont en quête de pièces où les principaux rôles puissent être tenus par d’aimables quadragénaires. »

Il y eut cependant, en ces premiers jours si troublés d’août 1870, une réouverture, celle des Variétés, avec les Brigands, une reprise à la Comédie-Française, Une Fête sous Néron, vieux drame de l’époque romantique, versification assez insignifiante de Belmontet et Soumet. Joué à l’Odéon à deux reprises différentes avec un grand succès, en 1829, avec Mlle Georges (Agrippine) et Ligier (Néron), puis en 1861, avec Mlle Karoly et Gibeau, cet ouvrage, interprété en 1871 par Agar et le même Gibeau[1], ne procura au Français que des recettes dérisoires.

Deux véritables premières eurent également

  1. Gibeau était petit, gros et… laid ; ses traits rappelaient quelque peu ceux d’un naturel du Céleste-Empire, mais c’était un excellent tragédien qui se fit remarquer à l’Odéon dans Macbeth. Il accompagna Agar, en 1872, dans sa tournée en Angleterre.