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Deuxième partie. — Les pauvres gens (Légende des siècles), Mme Marie Laurent ; Paroles d’un conservateur (Châtiments), Coquelin aîné ; le cinquième acte de Lucrèce Borgia, par les artistes de la Porte-Saint-Martin (Marie Laurent, Taillade, Brésil, Paul Clèves).

La Société des gens de lettres ne voulut pas cependant renoncer à son projet d’apothéose des poésies pamphlétaires de Victor Hugo. Huit jours plus tard, elle prenait sa revanche en organisant à l’Opéra une matinée gratuite. L’annonce de ce spectacle de vulgarisation politico-littéraire fut faite avec une sollicitude pour le public qu’il nous a paru curieux de relater pour la rareté du fait et comme caractéristique de la mentalité franchement libérale de cette époque :

« La Société des gens de lettres, d’accord avec M. Victor Hugo, organise pour le lundi 28 novembre, à une heure, dans la salle de l’Opéra, une audition des Châtiments, à laquelle ne seront admis que des spectateurs non payants. Sans nul doute, la foule s’empressera d’assister à cette