Page:Labarthe - Le Théâtre pendant les jours du Siège et de la Commune, 1910.djvu/87

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Favart qui roucoule d’une voix plus douce un morceau charmant de poésie, les Pigeons de la République, de Manuel… » « Un feuilletonniste, dit en terminant Th. Gautier, ayant pour Ariane, à travers le dédale du Théâtre-Français une brave sœur hospitalière, n’est-ce pas là, comme diraient certains, un signe des temps ? »

Quand on gravit les marches du grand escalier de la Faculté de médecine, on aperçoit un unique tableau rompant la monotonie sévère des Pas-Perdus. Ce n’est ni une peinture d’Abraham Bosse, ni une toile de Murillo auxquelles faisait allusion le spirituel feuilletonniste ; c’est cependant bien la vision qu’il eut en cette soirée de novembre 1870, ce tableau de Brouillet faisant revivre une page d’histoire qui est la gloire de la Maison de Molière : l’ambulance de la Comédie-Française.

Les artistes des autres théâtres s’occupèrent presque simultanément d’organisations analogues. Les dons affluèrent nombreux et, dans