Page:Labarthe - Le Théâtre pendant les jours du Siège et de la Commune, 1910.djvu/90

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même à assister aux combats livrés autour de Paris pour recueillir de nouveaux blessés ; Édouard Thierry parvint à la dissuader d’un projet par trop téméraire.

Dans la nuit du 8 janvier, le bombardement fut intense dans le quartier du Panthéon et du Val-de-Grâce. Un obus éclata dans la maison même d’Agar, aux étages supérieurs heureusement. L’ambulance ne subit aucun dommage, mais Agar n’osa pas laisser plus longtemps ses malades ainsi exposés et les installa quai de Montebello.

Georges Baillet fut soigné rue des Feuillantines, après la bataille de Villejuif, il ne sait assez faire l’éloge de l’immense dévouement d’Agar. Passant les nuits au chevet des malades, ne les quittant que pour courir aux représentations de la Comédie-Française, cette admirable femme se dépensa avec tant de zèle et d’ardeur qu’elle tomba malade à la fin de la guerre et dut, pendant six longues semaines, garder un repos absolu.