Page:Labarthe - Le Théâtre pendant les jours du Siège et de la Commune, 1910.djvu/97

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exclamation en voyant Gros René le jeter au milieu de la rue… on serait allé l’y ramasser… L’hommage a Molière, de Gondinet, a été acclamé. On a rappelé Coquelin qui l’avait très bien dit et qui a donné le nom de l’auteur… Sarcey, en uniforme de garde national, était enchanté de voir la salle ainsi pleine. »

Le 18 janvier, les mobiles, les carabiniers parisiens, les compagnies de marche de la garde nationale montaient gaiement l’avenue des Champs-Élysées, chantant le refrain de Burani qui faisait alors fureur : « Père et mère Badingue, à deux sous le paquet ! » Ils partaient, courageux et insouciants, ayant, peut-être, la vision triomphale d’une victoire venant interrompre la lugubre série de nos défaites. La journée du lendemain devait amèrement détruire tout espoir et toute illusion. On sait combien terrible et sanglante fut la bataille de Buzenval. Srveste, mortellement blessé, fut placé sur une voiture d’ambulance par le fils de Leroux, son camarade aux carabiniers parisiens. Le triste cortège se dirigea