Page:Labarthe - Voyage au Sénégal pendant les années 1784 et 1785, 1802.djvu/111

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

On assure que la traite totale, dans les dépendances du Sénégal, peut s’élever à trois mille. L’activité anglaise ne l’a cependant portée, dans l’étendue désignée par le nom de Sénégambie, qu’au même nombre à peu près, et la rivière de Gambie, seule, fournit ordinairement au moins la moitié.

La Compagnie française ne payait anciennement chaque noir, dans le pays de Galam, que trente barres. Ce prix fut porté, en 1755, à cinq barres de plus, indépendamment de cinq autres barres données en présents aux conducteurs ; ce qui portait le prix à quarante barres.

On prétend que les Anglais de Gambie, jaloux d’attirer tout à eux, Ont successivement augmenté le prix jusqu’à quatre-vingt et cent. L’opinion est, que pour les noirs qui viennent de Galam, le Sénégal aura toujours de grands avantages sur la rivière de