Page:Labarthe - Voyage au Sénégal pendant les années 1784 et 1785, 1802.djvu/179

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qu’à cet effet il traverse les mers, la femme l’accompagne jusqu’au bord du rivage ; elle ramasse le sable sur lequel s’est empreint le dernier pas de son mari ; et après l’avoir enveloppé dans un mouchoir, elle le place au pied de son lit.

On a remarqué qu’une femme dont le mari est absent, ne choisit point un second époux, à moins qu’elle n’ait l’assurance que le premier ne reviendra plus.

La danse a, pour les nègres, un attrait infini ; et quoique le son de leurs instruments<ref>Les Nègres ont deux espèces d’instruments, l’un de la forme de nos mandolines, mais qui a le manche beaucoup plus long : le fond consiste dans la moitié d’une calebasse couverte d’un vélin ; les cordes sont de crin de chameau ou de cuir adroitement apprêté ; l’autre instrument est un tambour à leur façon : c’est une espèce de mortier de bois de dix-huit pouces de