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Au Sénégal.

ils chérissent infiniment leur séjour, et entretiennent une quantité d’esclaves, dont ils ne font rien, et qu’ils ne vendent qu’à la dernière extrémité. Ils subsistent par le fruit de la traite qu’ils vont faire au haut du fleuve, dans la saison convenable, soit de vivres, soit d’objets de commerce. Les Européens les emploient principalement à servir des embarcations d’un port à l’autre.

Il y a plusieurs îles voisines du chef-lieu. Quelques personnes assurent qu’elles sont susceptibles de la culture du tabac, du coton et même du froment. Cependant elles sont restées jusqu’à présent incultes et inhabitées. À la vérité, on a remarqué que ces îles sont trop inondées et trop sujettes aux vicissitudes de la mobilité du terrain, dans le temps de la crue des eaux, pour