Page:Labarthe - Voyage au Sénégal pendant les années 1784 et 1785, 1802.djvu/63

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commerce leur plus grande occupation. Ces Mandingues forment des peuplades assez considérables, qui habitent le pays de Galam et les contrées voisines au sud-est. Séparés du corps de leur nation, ils vivent dans une espèce d’indépendance, en payant quelques tributs aux chefs des petits états où ils se fixent. Ils forment des caravanes, parcourent tout l’intérieur de l’Afrique ; ils y portent les marchandises qu’ils ont achetées des Européens, et en ramènent des esclaves ; ils en rapportent aussi de l’or et du morfil ; ils sont, par attachement à leur culte, ou plutôt par politique, tous maraboux ou hommes de loi comme les Maures serins[1] : ce qui leur donne de la considération et leur procure ; plus de sûreté dans leurs voyages.

II serait bien à désirer qu’on prît,

  1. Voyez page 32.