es morts sont vite oubliés. Je suis certain cependant
que ceux qui ont eu la bonne fortune de rencontrer et
de connaître le peintre inspiré, le philosophe et le gentilhomme qu’était Robert Wickenden gardent pieusement son
souvenir. C’est à leur intention que j’ai voulu esquiesser cette
brève étude.
Un artiste distingué est disparu et une noble intelligence s’est éteinte lorsque Robert W. Wickdenden a été foudroyé par une syncope dans une rue de Brooklyn, les premiers jours de 1932.
Nature sympathique, caractère franc et loyal, esprit très cultivé, et peintre d’un beau talent poétique, Robert Wickenden était connu et estimé non seulement aux États-Unis et au Canada, mais aussi en Europe où il avait longtemps demeuré.
D’un physique imposant, possédant une figure distingué, et toujours vêtu avec une correction parfaite, Robert Wickenden qui était d’une politesse exquise, faisait songer à un diplomate. Il parlait parfaitement le français et l’anglais et connaissait la littérature de ces deux langues.
Robert Wickenden est né dans l’Île de Jersey. Une partie de sa vie s’est écoulée en France, et une partie aux États-Unis. Il a vécu six ans au Canada. Il avait 71 ans au moment de sa mort.
En 1900, il vint s’établir à Montréal avec sa famille. Il avait son atelier dans l’ancien édifice de la Y. M. C. A. à
