Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/90

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droite.) À ma connaissance, je n’ai jamais manqué une blanchisseuse… ce costume les grise… je vais dormir dedans… il m’ouvrira la porte des rêves !… Éteignons la lampe. (Il se dirige vers le comptoir.)

GINGINET, entrant par le fond, à gauche ; il tient une bouteille vide à la main.

Pardon, mademoiselle… c’est encore moi qui viens vous déranger.[1]

TAPIOU, se retournant et à part.

Qu’est-ce qu’est que celui-là ?

GINGINET, regardant le comptoir.

Tiens… elle n’y est plus. (Apercevant Tapiou.) Ah ! un cuisinier. (À Tapiou.) Nos dames ont soif, et je vous demanderai un peu d’eau pour emplir ma bouteille.

TAPIOU.

Oui… D’où sortez-vous ?

GINGINET.

De mon wagon, parbleu !

TAPIOU, ahuri.

Et… et où allez-vous ?

GINGINET.

À Croupenbach, par le train qui va partir.

TAPIOU.

Vous en êtes bien sûr ?

GINGINET.

Nous sommes là… dans les wagons qui sont sur la voie.

TAPIOU, à part.

Sacrebleu ! je l’ai décroché avec les bestiaux !…

GINGINET, prenant une carafe et emplissant sa bouteille.

Vous permettez ?…

  1. Tapiou, Ginginet.