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Page:Labiche - L’amour en sabots, 1861.djvu/17

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HORTENSE.

Eh bien, qu’attendons-nous ?

PIGEONNIER.

Nous partons… La Birette !

LA BIRETTE.

Not’maître !

PIGEONNIER.

Va chercher le petit…

BOUSSERONDE, vivement.

Non !… pas elle !… (À part.) Si elle reconnaissait sa femme, tout serait perdu…

PIGEONNIER.

Pourquoi ?

BOUSSERONDE.

Elle a des sabots… Le bruit…

PIGEONNIER.

C’est juste !… Legaloux va y aller… il a des chaussons !…

BOUSSERONDE, vivement.

Non, pas lui non plus !… Il ne sait pas tenir les enfants…

LEGALOUX.

C’est vrai que les poupards…

BOUSSERONDE.

J’y vais moi-même… (Il sort par la gauche.)

PIGEONNIER [Hort. Pig. Leg. La Bir.], à La Birette et Legaloux, en leur indiquant la porte à droite.

Vous, entrez là… dans la cuisine… et mettez tout en ordre…

LA BIRETTE, son paquet à la main.

Oui, not’maître… (À Legaloux.) Marche donc, toi ! (Elle le pousse.)

LEGALOUX, se retournant.

Pourquoi que tu me flanques tes sabots dans les jambes ?

LA BIRETTE, le poussant toujours.

Passe donc… animal ! (Ils entrent à droite en continuant à se disputer.)


Scène VII.

HORTENSE, PIGEONNIER, puis LEGALOUX.
PIGEONNIER.

Enfin, nous sommés seuls… Hortense, les moments sont précieux !… (Il lui prend la main et veut l’embrasser.)

HORTENSE, la retirant vivement.

Mon mari va revenir…

PIGEONNIER.

Ne craignez rien…