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Page:Labiche - L’amour en sabots, 1861.djvu/30

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LEGALOUX.

Mais v’là qu’une branche s’agite…
On s’rapproche, on se serr’bien fort.

(Ils se rapprochent.)
LA BIRETTE.

La peur augmente… on est transite
Et v’là qu’on se rapproche encor.

(Elle se laisse aller dans les bras de Legaloux tout en croquant des dragées, puis ils se détournent et recommencent à se frotter le dos.)
ENSEMBLE. [La Bir. Leg.]

Ah ! ah ! ah ! (4 fois.)
De ce plaisir-là
J’somm’s heureux d’avance ;
J’voudrais, quand j’y pense,
Qu’ça soyons déjà !

(Pigeonnier entre vivement par la gauche.)

Scène XIV.

LES MÊMES, PIGEONNIER, puis BOUSSERONDE.
PIGEONNIER., [Pig. Leg. La Bir.]

Eh bien, ce bouillon !… (Les voyant se frotter le dos.) Ah ! ils se frottent le dos.

LEGALOUX ET LA BIRETTE, s’éloignant.

Oh ! not’maître !…

PIGEONNIER., [Leg. Pig. La Bir.]

Voilà trois fois que je sonne pour avoir mon bouillon… et je vous trouve là !… (Il imite le mouvement de se frotter le dos. Poussant La Birette.) Voyons, quand tu resteras là plantée… pendant une heure ! (La Birette remonte à gauche.)

LEGALOUX, vivement, allant à Pigeonnier. [La Bir. Leg. Pig.]

Ah ! ne la tarabustez point !… (Avec sentiment.) C’est un ange !…

PIGEONNIER.

Ce matin, c’était une bourrique, et maintenant…

LEGALOUX, avec extase.

C’est une colombe… aux ailes blanches…

PIGEONNIER.

Imbécile !… (Apercevant le bouquet.) Des roses !… Et pas de chiendent !… (Avec colère.) Tu as cueilli les roses de mon