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Page:Labiche - L’amour en sabots, 1861.djvu/38

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LEGALOUX, bas.

N’vous pressez pas… mettez vos gants…

PIGEONNIER, après avoir mis ses gants, très-embarrassé.

La Birette !…

LEGALOUX

Mademoiselle !…

PIGEONNIER.

Mademoiselle… Legaloux…

LEGALOUX, le reprenant.

Monsieur Legaloux… et tournez-moi ça comme il faut.

PIGEONNIER.

Monsieur Legaloux n’a pu rester insensible à la vue de vos charmes… Il vous aime… et me charge de vous demander votre main.

LEGALOUX.

Très-bien !

BOUSSERONDE.

Ah bah !

LA BIRETTE, saluant cérémonieusement.

Monsieur le notaire, j’acceptons avec reconnaissance l’honneur que M. Legaloux voulons bien me faire… mais à une condition… c’est que vous allez ôter vos gants blancs.

BOUSSERONDE ET HORTENSE, riant.

Hein ?

LA BIRETTE.

Et nous mouler un contrat de mariage dans le soigné… et pour rien.

PIGEONNIER, vivement.

Pour rien ?… Jamais ! (Il passe à droite.) [Hort. Bous. Leg. La Bir. Pig.]

LA BIRETTE, bas à Pigeonnier.

Ah ! prenez garde !… (Elle simule un baiser sur son doigt.)

PIGEONNIER, vivement.

Oui… oui… Comment donc !… mais c’est trop juste… Je vais préparer le contrat… et vous viendrez le chercher demain, (Il va à son bureau et écrit.)

BOUSSERONDE, avec joie, à Legaloux et à La Birette.

Ah ! vous vous en allez ?

LEGALOUX. [Pig. Hort. Bous. Leg. La Bir.]

Mon Dieu, oui…

LA BIRETTE, allant à Bousseronde. [Pig. Hort. Bous. La Bir. Leg.]

Ça nous faisions de la peine de quitter un si bon maître… Heureusement que j’en avons trouvé un meilleur.

BOUSSERONDE.

Ah !… Et qui ça ?