Comment ! toujours ! mais je ne peux pas m’appeler toute ma vie Duplantoir… la loi sur les titres s’y oppose ! Il faudrait supprimer le du, et ça ferait Plantoir ! Je ne peux pas vivre le reste de mes jours, caché comme un malfaiteur, dans un logement garni… mal garni… dont les cheminées fument !
Ah ! mon petit oncle, vous êtes si bon ?
Oui, je suis bon… Mais c’est ennuyeux quand on a une maison à soi, à Fontainebleau, avec des meubles, un jardin, un calorifère et une cave… c’est ennuyeux de coucher sur un lit de sangle et d’acheter du vin au litre… très-sur ?
Oh ! avec beaucoup d’eau !…
L’eau de Paris ne me réussit pas !… Et tout cela, pourquoi ?…
Pourquoi ?… Vous me le demandez !
Je sais que ton mari a des torts…
Me tromper… après deux mois de mariage…
C’est trop tôt, j’en conviens…
Hein ?
Non ! ce n’est pas cela que je voulais dire… Mais, es-tu bien certaine ?
Oh ! j’en ai la preuve… écrite… de la main de cette femme !…
Oh ! la preuve !
La voici, cette lettre… que vous avez toujours refusé de lire.