Aller au contenu

Page:Labiche - Le Mystère de la rue Rousselet, 1861.djvu/23

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

AGATHE.

Ah !

LAFURETTE, à part.

Elle a encore tressailli !… (Haut.) Maltraiter un enfant ! cette créature blanche et rose dont la faiblesse devait commander le respect, dont la douceur… dont la candeur… dont la fraîcheur… Vous êtes mère, madame ?…

AGATHE.

Pardon… vous avez renvoyé votre cuisinière…

LAFURETTE.

Ah ! oui ! excusez-moi… Mais j’aime les enfants, madame…, et si j’en voyais souffrir un, soit chez moi… (Avec intention.) soit dans le voisinage…

AGATHE, à part.

Quel ennuyeux bavard !

LAFURETTE, à part.

Elle a encore tressailli. (Haut.) Parlez, madame, ayez confiance… je suis peut-être la Providence !…

AGATHE.

Mais, monsieur… c’est vous qui avez désiré me parler… moi, je n’ai rien à vous dire.

LAFURETTE.

Comment rien ! (Désignant la porte de gauche.) Mais là… là… (surprise d’Agathe, à part.) Je suis sûr que Duplantoir nous écoute. (Bas à Agathe.) Ne craignez rien… je serai prudent !

AGATHE.

Plaît-il ?

LAFURETTE.

Je reprends… (Très-haut et se tournant vers la porte.) Oui, madame, je viens vous demander des renseignements sur la nommée Marguerite…

AGATHE, à part.

Encore ! est-ce qu’il ne va pas s’en aller ? (Haut.) Justement, voici monsieur Duplantoir. (Agathe se lève.)