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Page:Labiche - Le Mystère de la rue Rousselet, 1861.djvu/44

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LAFURETTE.

Ah ! très-bien ! ça se débrouille… ça se classe… Ah ! et l’enfant, à qui ?

GUÉRINEAU.

Quoi ? quel enfant ? tenez, vous me fatiguez avec vos questions !

LAFURETTE.

Il me semble que, comme voisin…

GUÉRINEAU.

De quoi vous mêlez-vous ? qu’est-ce que vous venez faire ici ? c’est vrai, avec vos histoires de violon… jamais mon neveu n’a tenu un violon.

LAFURETTE, tressaillant.

Hein ? par exemple ! Il n’est donc pas du conservatoire !

GUÉRINEAU.

Lui ? il n’est d’aucun conservatoire !

LAFURETTE.

Oh ! oh ! mais s’il ne sait pas jouer du violon, que venait-il faire à la maison trois jours par semaine avec sa boîte ?

GUÉRINEAU.

Ah ! ça !

LAFURETTE.

Il me vient des soupçons… les larmes d’Amélie quand nous sommes partis… il y a six mois…

GUÉRINEAU.

Comment, six mois ?

LAFURETTE.

Oui, monsieur, et nous sommes arrivés de Londres, il y a huit jours.

GUÉRINEAU.

Huit jours ! et vous n’avez pas séjourné à Paris dans l’intervalle ?

LAFURETTE.

Non, pourquoi ?

GUÉRINEAU.

Mais Léon n’est marié que depuis deux mois… alors les leçons d’harmonie… c’était avant !