Page:Labiche - Le Voyage de monsieur Perrichon, Gage, 1905.djvu/10

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qu’il le fait exprès ! (S’adressant à un facteur qui passe suivi de voyageurs.) Monsieur… à quelle heure part le train direct pour Lyon ?…

Le Facteur, brusquement. — Demandez à l’employé. (Il sort par la gauche.)

Majorin. — Merci… manant ! (S’adressant à l’employé qui est près du guichet.) Monsieur, à quelle heure part le train direct pour Lyon ?…

L’employé, brusquement. — Ça ne me regarde pas ! voyez l’affiche. (Il désigne une affiche à la cantonade à gauche.)

Majorin. — Merci… (À part.) Ils sont polis dans ces administrations ! Si jamais tu viens à mon bureau, toi !… Voyons l’affiche… (Il sort à gauche.)



Scène II.

L’EMPLOYÉ, PERRICHON, MADAME PERRICHON, HENRIETTE. (Ils entrent de la droite.)

Perrichon. — Par ici !… ne nous quittons pas ! nous ne pourrions plus nous retrouver… Où sont nos bagages ?… (Regardant à droite ; à la cantonade.) Ah ! très bien ! Qui est-ce qui a les parapluies ?…

Henriette. — Moi, papa.

Perrichon. — Et le sac de nuit ?… les manteaux ?…

Madame Perrichon. — Les voici !

Perrichon. — Et mon panama ?… Il est resté dans le fiacre ! (Faisant un mouvement pour sortir et s’arrêtant.) Ah ! non ! je l’ai à la main !… Dieu ! que j’ai chaud !