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Page:Labiche - Le Voyage de monsieur Perrichon, Gage, 1905.djvu/34

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Perrichon. — Je le crois bien !… Pourtant c’est ce que ça vaut !…

Daniel. — Pas un sou de plus. (À part.) Oh mais ! je ne pars pas.

Perrichon, remontant. — Ah çà ! ce guide n’arrive pas.

Daniel. — Est-ce que ces dames sont prêtes ?

Perrichon. — Non… elles ne viennent pas… vous comprenez ? mais je compte sur vous…

Daniel. — Et sur Armand ?

Perrichon. — S’il veut être des nôtres, je ne refuserai certainement pas la compagnie de M. Desroches.

Daniel, à part. — M. Desroches ! Encore un peu il va le prendre en grippe.

L’Aubergiste, entrant par la droite. — Monsieur !…

Perrichon. — Eh bien, ce guide ?

L’aubergiste. — Il est à la porte… Voici vos chaussons.

Perrichon. — Ah ! oui ! il paraît qu’on glisse dans les crevasses là-bas… et, comme je ne veux avoir d’obligation à personne…

L’Aubergiste, lui présentant le registre. — Monsieur écrit-il sur le livre des voyageurs ?

Perrichon. — Certainement… mais je ne voudrais pas écrire quelque chose d’ordinaire… il me faudrait là… une pensée… une jolie pensée… (Rendant le livre à l’aubergiste.) Je vais y rêver en mettant mes chaussons. (À Daniel.) Je suis à vous dans la minute. (Il entre à droite, suivi de l’aubergiste.)